UNE PASSERELLE ?

DSC03392...Fnac ANGERS ...SAMEDI 11 JUIN 2011 ...Ce jour là , un gamin de 20 ans est venu me voir avec un immense sourire. Il était content de sa lecture et nous avons discuté un bon moment. Il avait mille questions , mais surout, il m'a donné une magnifique réponse, en forme de compliment . Le gamin m'a parlé de ces parents et de ses grands parends qui riaient beaucoup , toute sa famille de pieds noirs est une joyeuse famille. Et il a fini en me disant , je cite..." Depuis toujours ça rigole beaucoup chez nous, on est pieds noirs, alors ça chambre et ça se taquine gentiment. Cependant , j'ai toujours remarqué un peu de tristesse et de mélancolie dans le regard de mes grands parents, même lorsqu'ils évoquent des instants heureux de l'Algérie...d'ailleurs ils ne parlent que des moments agréables et le regard de mes parents relaye la tristesse des grands parents, ils se taisent parfois, subitement . Est-ce de la pudeur, de la dignité? Je me suis souvent posé la question, car même si je suis né en France, commme tout le monde , je sais que d'autres souvenirs sont bien plus douloureux pour eux....En lisant votre roman, j'ai compris tout ce qu'ils ne me disaient pas, et j'ai eu l'impression de franchir une passerelle vers le passé de ma famille " Fin de citation...'Une passerelle'? Moi même je n'y avait pas pensé. En tant qu'aprenti écrivain, je voulais raconter une histoire, celle de mon père, mais je ne croyais pas m'adresser à un gamin de 20 ans et qu'il me dirait un jour , quej'ai construit une passerelle entre trois générations de pieds noirs. C'est sans doute le plus beau compliment qu'on pouvait me faire sur ce roman...

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